Skip to content Skip to main navigation Skip to footer

Raconte-moi notre village

ARMISTICE DU 11 NOVEMBRE 1918 CHRONIQUE LOCALE

En raison des mesures sanitaires très strictes, la participation à la cérémonie organisée devant le monument aux morts le 11 novembre se déroulera en présence d’une assistance très réduite (conseil municipal et représentants des anciens combattants) et avec un respect scrupuleux des consignes de décuritéé. La ferveur sera bien entendu la même que depuis plus d’un siècle pour rendre hommage à nos concitoyens victimes de ce conflit meurtrier tombées au champ d’honneur.

Retrouvez dans la chronique ci-dessous l’histoire de notre notre monument narrée par notre chroniqueur, Michel Vialla.

Le Monument aux Morts

UNE CLOCHE MENEE EN BATEAU

Que cette nouvelle histoire, contée par Michel Vialla, ne vous fiche pas le bourdon, mais qu’il nous rappelle que les sonneries de cette Marie Josèphe ont ryhmé les moments de la journée, la vie du village et les grands évènements  de l’histoire de France. C’est le premier réseau social communal.

Le retour de Marie-Josèphe

LA GUERRE EST (PRESQUE) FINIE

Notre chroniqueur local, Michel Vialla, relate avec humour des faits  tragiques et qui auraient pu servir de scenario à des séries télévisées très à la mode où il est question de crimes dans les gorges de l’Hérault, car la combe du cor ne se traverse pas qu’en tandem. Toute ressemblance avec des figures du village n’est pas forçément fortuite…

L’assassinat de la Combe de Merle
Fait divers tragique le 8 février 1944: au lever du jour, un cadavre
en partie carbonisé est retrouvé dans une cabane de charbonnier,
par deux «boscatiers» qui travaillaient dans la Combe du Cor, au-
dessus de la carrière de Dusfour. La «découverte» n’a pas été faite
à proximité de la coupe de bois, mais à plusieurs centaines de mètres
de là, au fond de la Combe de Merle par l’un des deux compères. Il
faut dire que ce boscatier (originaire de Gignac), rôdant dans les
parages en quête d’une bonne fortune, avait repéré sur une place de
charbonnière un magnifique «pétoulié» tout frais, et avait en
conséquence placé la veille quelques pièges aux alentours, avec la
perspective avouée de capturer un lapin pour le repas familial…
Le cadavre gisait sur le dos, à l’intérieur de la cabane de pierres
sèches, seulement vêtu d’un slip, enveloppé dans un gros manteau
que l’on a de toute évidence essayé de brûler. Apparemment, le feu
n’avait pas fait son œuvre, et le cadavre était pratiquement intact.
Rejoignant son co-équipier originaire de St Guilhem (et proche
parent de la famille Vareilhes du Causse), il le prévient de sa
macabre découverte… Nos deux compères, vue l’absence d’urgence
pour le trucidé, décident d’accomplir leur journée de travail, et de
ne prévenir les autorités compétentes que le soir, en regagnant leurs
pénates. Ce qui fut fait à St Guilhem auprès du Maire et du Curé…
Les autorités prévenues par le Maire de St Guilhem, les témoins et
les gendarmes de St Martin (seuls compétents puisque le Causse
appartient à leur zone territoriale) se retrouvent le lendemain matin
sur la scène du crime, vite rejoints par le docteur Boudouresques (de
Ganges) qui ne peut que constater le décès d’un homme jeune, tué
par arme à feu dans la nuque, et enveloppé dans un manteau à demi-
calciné. Cet hiver-là est particulièrement glacial, et tous les
participants sont transis de froid. En fin de matinée, alors que les
constatations se poursuivent, l’un des deux témoins, le «sauta-roc»
Emile Vareilhes, peu affecté par cette scène, allume un feu de
«ramasse» dans le but avoué de se faire cuire une grillade à côté!
Malheureusement pour lui, en «buffant» sur son feu récalcitrant,
une «réboulunade» lui retourne la flamme, et crame cils, sourcils et
pointes des cheveux… Qu’à cela ne tienne, la viande se retrouve
bientôt sur son gril de fortune, et embaume l’air glacé ambiant… Le
repas sera partagé de bon coeur avec les deux gendarmes
frigorifiés.
En milieu d’après-midi, le Substitut du Procureur de la République
de Montpellier et les enquêteurs du S.R.P.J. arrivent enfin et se
mettent à enquêter autour de la charbonnière, retrouvant la douille
fatale. Et bien sûr, au cours des recherches, l’un de ces perspicaces
pandores constate en fin d’après-midi que le visage d’Emile présente
des traces manifestes de feu récent. Faisant le rapprochement avec
la tentative d’incinérer le cadavre, il en conclut immédiatement à sa
culpabilité quant au décès et à la crémation de l’homme! Le témoin
devient du coup le suspect n°1, et se retrouve braqué par
l’inspecteur, ravi de sa perspicacité… Impulsif (c’est de famille!!!!
vous diront les caussenards), le mis en cause «monte vite dans les
tours», heureusement calmé par les personnes présentes…
Une rapide enquête à St Guilhem permettra de disculper Emile…
(l’inspecteur zélé a dû avoir les oreilles qui lui sifflent, dans le style
«tega lou aquel couilloun»…)!!!
Quant au cadavre, il sera ramené jusqu’à la route sur une échelle
de charbonnière, puis au Causse dans le garage d’Amédée Dusfour
(en face du café Rodier), et déposé sur des tréteaux en attendant
l’autopsie du lendemain, faite par le docteur Boudouresques. Son
verdict: homicide (une balle dans la nuque) suivi de crémation. Petite
anecdote: à l’ouverture matinale du garage fermé à clef, un chat
s’échappe du local….Il avait «rouzigué» durant la nuit quelques
doigts de pied du cadavre!
En cette fin de guerre, le motif de l’exécution, compte tenu de la
façon de procéder, se devine aisément!
Quant aux auteurs du crime, ils courent encore…

Retour vers haut de page